Cosme de Guillaume Meurice

Heureuse comme une enfant d’avoir enfin trouvé une librairie à Londres vendant des romans français, celui exposé semblait être mis en évidence sur l’étagère juste pour moi. J’écoute depuis plusieurs années Guillaume Meurice sur France Inter qui me fait énormément rire avec son humour de gauchiste/vegan/ecolo. Je souhaitais lire son dernier roman mais finalement je découvrirai son écriture grace à son premier roman Cosme.

Je commence ma lecture sans lire le résumé. J’ai du mal avec le style au départ. Cela manque de verbe, de mots de liaison. Premiers paragraphes :

Passé le seuil, surgissant de l’obscurité, des yeux. Identiques. Des centaines. Collés au plafond. Un même oeil photographié sur autant de cartes postales fixées côte à côte. L’observateur est observé. Le voyeur est vu. Le malaise se mêle à la fascination. Le trouble à l’intrigue. Le vertige à l’angoisse.

Puis arrive ce poème d’Arthur Rimbaud « Voyelles » qui semble rythmer le roman. « A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles ». Mince, les voyelles ne sont pas dans le bon ordre, pourquoi ? C’est ce que va élucider Cosme, le personnage principal à la fin du roman. Mais avant, apprenons plus concernant ce personnage. Cosme est un anti-héros. Enfant, il est élève moyen à l’école mais excelle en sport. Quelques soucis de santé, pas beaucoup d’amis. Fils d’immigrés espagnols, il grandit dans le pays basque, près de l’océan.

Lire la suite