Dans le cadre du Challenge Retour à l’école, je me suis lancée dans la lecture (ou relecture) de classiques étudiés à l’école. J’ai rapatrié tous mes livres d’école de ma maison d’enfance à chez moi et j’ai simplement commencé par le premier de la pile : En attendant Godot de Samuel Beckett.
Il s’agit d’une pièce de théâtre relativement récente puisque Samuel Beckett l’a écrite en 1953. Cet Irlandais ayant vécu un temps à Paris, met en scène deux protagonistes Vladimir et Estragon qui attendent Godot quelque part en France. Il n’y aura pas plus d’indication sur la localisation, ni sur qui est Godot.
J’ai d’abord été très surprise par le ton de l’humour absurde dès le départ. Moi qui m’attendais à un classique au ton sérieux… Je préfère ça ! Pendant plusieurs minutes, Estragon et Vladimir (Gogo et Didi pour les intimes) débattent de la douleur aux pieds que procurent les chaussures d’Estragon.
Lire la suiteVLADIMIR. – Qu’est-ce que tu fais ?
ESTRAGON. – Je me déchausse. Ça ne t’est jamais arrivé, à toi ?
VLADIMIR. – Depuis le temps que je te dis qu’il faut les enlever tous les jours. Tu ferais mieux de m’écouter.
ESTRAGON (faiblement). – Aide-moi !
VLADIMIR. – Tu as mal ?
ESTRAGON. – Mal ! Il me demande si j’ai mal !
VLADIMIR (avec emportement). – Il n’y a jamais que toi qui souffres ! Moi je ne compte pas. Je voudrais pourtant te voir à ma place. Tu m’en dirais des nouvelles.
ESTRAGON. – Tu as eu mal ?
VLADIMIR. – Mal ! Il me demande si j’ai eu mal !
ESTRAGON (pointant l’index). – Ce n’est pas une raison pur ne pas te boutonner.