Et si l’amour c’était aimer ? de Fabcaro

Il y a quelques jours, j’étais de passage à Paris. Alors que je raccompagnais mon amie Sarah à la gare Saint Lazare, je n’ai pas pu m’empêcher de retourner à mes vieilles habitudes. Et voici mes pieds précèdent qui précèdent ma pensée et en un instant, je me retrouve à déambuler au rayon des livres de la FNAC. N’ayant que trop de livres dans ma PAL, je vais cette fois-ci au niveau des BD. Mes yeux se perdent jusqu’à m’arrêter devant une couverture kitchissime. Un homme et une femme s’enlacent sur un fond rose « poupée » à vomir, digne des vieux romans photos. Et le titre ne déçoit pas: Et si l’amour c’était aimer. Evidemment, je sens de plein nez le second degré et me dit que cette BD va me plaire. Sans surprise, cette magnifique BD est signée Fabcaro. Je l’avais adoré avec sa BD Zaï zaï zaï zaï.

Je commence ma lecture dans les rayons et ne peux m’empêcher de pouffer de rire dès les premières pages. Tout commence avec un couple et une sombre histoire de macédoine. Non, je recommence. Vous savez quoi? Voici les premières pages et vous allez toute suite sentir le ton.

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Chivalry de Neil Gaiman et Colleen Doran

J’avais du temps à perdre avant un rendez-vous alors je suis allée me perdre dans les rayons de ma librairie habituelle. Leur nouveau rayon BD met surtout en avant les mangas et comics, mais j’ai réussi à trouver quelques BDs indépendantes.

Neil Gaiman est un nom qui a attiré mon oeil immédiatement. J’avais tellement ri en lisant Good Omens que je voulais renouveller l’expérience. Cette fois-ci Neil Gaiman s’associe à la dessinatrice Colleen Doran pour créer une BD chevaleresque, Chivalry.

Mrs, Whitaker, une veuve anglaise, se rend dans un charity shop (équivalent d’Emmaüs) après être allée chercher son chèque de retraite. Sous un manteau de fourrure, elle trouve une coupe argentée qu’elle trouve ravissante et qui sera parfaite pour décorer sa cheminée. Une fois à la maison, elle la nettoie et re-arrange ses bibelots pour y installer la coupe franchement lustrée. Fière de sa nouvelle décoration, Mrs. Whitaker peut enfin se détendre et prendre une tasse de thé. Mais quelqu’un frappe à la porte. Quelle surprise! Un beau jeune homme blond lui sourit. Il porte une armure de chevalier et son cheval est accroché à la clôture devant la maison. Il dit venir récupérer le Saint Graal qui se trouve dans sa maison. Mais Mrs. Whitaker refuse de le lui donner. Il prône tout de même drôlement bien sur sa cheminée. Face à quoi, le chevalier désemparé, décide de partir à la conquête du cadeau idéal pour faire l’échange contre le Saint Graal.

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Good Omens de Terry Pratchett et Neil Gaiman

La fin du monde aura lieu un samedi. C’est ce qu’a prédit une sorcière du nom d’Agnes Nutter dans son recueil de prophéties rédigé en 1655. Et d’ailleurs elle aura lieu ce samedi, après le thé. L’heure de l’Armageddon a sonné. Le Bien et le Mal s’affronteront dans une dernière bataille. Onze ans auparavant l’antéchrist, fils de Satan, a été amené sur Terre pour accomplir sa funeste mission. Mais suite à une malheureuse erreur à la maternité, le nouveau né a été placé dans la mauvaise famille. Le vrai antéchrist s’appelle Adam et vit dans un petit pavillon en banlieue londonienne. Pourtant un ange méticuleux, Aziraphale et un démon débauché, Crowley, s’étaient donné à coeur pour éduquer le futur responsable de l’apocalypse. Mauvaise personne ! Ils vont devoir alors tout faire pour réparer leur erreur.

Ce livre faisait partie de ma liste du challenge Quand la BBC parle des livres, et est un must à lire de la littérature britannique. Par contre, je suis relativement débutante en lecture en anglais, et entre ça et l’humour loufoque et absurde de ce roman, j’avoue avoir eu quelques difficultés. Si je comprenais évidemment les grandes lignes, je confirmais ma bonne comprehension en regardant en parallèle la série Good Omens réalisée en 2019. Elle est d’ailleurs très fidèle au roman ! L’humour est là, les acteurs sont excellents (David Tennant et Michael Sheen), j’ai adoré.

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Faut pas prendre les cons pour des gens de Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouchaud

De passage à Nancy lors du salon national de la rentrée littéraire – Le Livre sur la Place -, je ne pouvais échapper à mon destin. En un claquement de doigts, j’étais au beau milieu de l’une des plus belles et grandes librairies de Nancy, le Hall du Livre. Il se trouve qu’en plus j’avais oublié de prendre mon livre pour ce weekend improvisé alors je me suis tournée vers le rayon BD qui me suffirait pour me divertir le temps d’une soirée.

J’étais en grande hésitation jusqu’à ce que je tombe sur ce titre qui m’interpelle, Faut pas prendre les cons pour des gens. Le fameux magazine Fluide Glacial a repris pour l’occasion quelques dessins publiés dans ses périodiques mensuels et a ajouté des inédits ! La première de couverture donne la thématique dès le départ. Ayant lu dernièrement Zaï Zaï zaï zaï de Fabcaro, j’ai ressenti la même ambiance humoristique.

Sans surprise, je l’ai lu d’une traite, rigolant toute seule. C’est une belle satire de la société dépeinte par des situations les plus loufoques les une des autres. L’humour absurde est au rendez-vous. C’est direct, violent, sombre mais tellement bon. La critique est subtile et efficace. De quoi prendre un peu de recul sur la bêtise et les contradictions qui nous entourent pendant une cinquantaine de pages.

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Zaï zaï zaï zaï de Fabcaro

zai zai zai couvertureJ’ai découvert cette BD sur le blog de Panda Laveur qui de façon générale me fait beaucoup rire dans ses chroniques. Elle avait fait l’éloge de cette BD grâce à son humour absurde. Et c’était un excellent conseil !

Un auteur de bande dessinée, alors qu’il fait ses courses, réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l’auteur le menace et parvient à s’enfuir.
La police est alertée, s’engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles.
Assez vite les médias s’emparent de l’affaire et le pays est en émoi. L’histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d’engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l’auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l’ensemble de la société. Lire la suite