Je voudrais que la personne qui lit ces lignes et a cette chance infinie d’avoir encore son grand-père, sa grand-mère, l’appelle et lui dise : « Raconte-moi maintenant ce que tu n’as jamais dit. Après, il sera trop tard. »
L’histoire se répartie sur trois générations d’hommes, Moïse le grand-père, Denis le père et Jean le fils et narrateur. A la mort du grand-père, le père de Jean découvre dans le grenier des lettres adressées à une femme inconnue pendant plus d’une quarantaine d’année. Une par an et toujours à la même date, le 3 avril.
Pour le père, c’est un choc de découvrir la vie cachée de cet homme, au point qu’il en fait un malaise cardiaque lorsqu’il en parle à son fils. La relation étant brisée entre le père et le fils, ils souhaitent finalement tous les deux faire un pas vers l’autre grâce à Moïse et ses lettres. Le père demande à son fils de retracer l’histoire de son grand-père et d’aller sur les lieux où il a vécu. Sauf qu’une fois sur place, dans les Ardennes, tout ce qui datait de l’époque de Moïse, que ce soit les bâtiments ou les gens, a disparu.
A la manière du film Good Bye Lenin, Jean va alors modifier la réalité afin de ne pas provoquer de trop grandes émotions à son père qui se remet doucement de son malaise. Il va reprendre des témoignages d’inconnus rencontrés pendant son voyage pour les faire parler en tant que petit-enfant ou arrière-petit-enfant des personnes évoquées dans les lettres du grand-père. Il leur demande de parler de leur vie mais surtout de raconter une histoire d’amour. Et pas uniquement l’amour entre deux amants ou le désir, mais l’amour universel. L’amour entre un parent et son enfant, l’amitié, ou encore l’acte gratuit envers un inconnu.
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