Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

Résumé :
 
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d’internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.

L’auteur :
Julie Otsuka est née en 1962 en Californie d’une mère américaine d’origine japonaise et d’un père japonais.  Elle fait ses études supérieures à l’université de Yale où elle a été diplômée en art (peinture et sculpture) en 1984. En 2002, elle publie son premier roman « Quand l’empereur était un dieu » qui remporte immédiatement un grand succès critique. En 2012, son roman « Certaines n’avaient jamais vu la mer » a reçu le Prix Femina Etranger.

Editions : Phébus littérature étrangère
Année de publication : 2012
Nombre de pages : 139

Mon avis :

Pour passer un entretien pour une université, nous avions pour sujet de faire un court paragraphe sur un livre que nous avions apprécié. Dans la file d’attente, je discute avec une jeune fille qui me parle de son choix de roman : Certaines n’avaient jamais vu la mer. Elle m’explique que c’est l’histoire de Japonaises partant pour les Etats-Unis après la Première Guerre mondiale pour y rencontrer leurs futurs maris « beaux, riches et romantiques » mais qui vont finalement être très déçues . Le hasard a fait que deux jours plus tard, je tombe dessus à la médiathèque de mon entreprise où je l’ai emprunté.

La première chose qui m’a marqué est la narration. La voix principale c’est « nous ». Il n’y a pas de personnage principal mais des personnages qui ont une voix commune. L’auteur utilise « nous » pour toutes ces femmes japonaises sans en être aucune à la fois. De plus, elle énumère les témoignages de chacune, sans mot de liaison, à la manière d’une liste de souvenirs « nous sommes dans le bateau, nous avons le mal de mer, nous pensons à notre famille, nous avons froid.. ». Un style d’écriture très lassant dès les premiers chapitres.

J’ai pourtant continué ma lecture car, d’une part le livre est très court et d’autrepart, la partie historique était intéressante. On découvre toutes les phases de leurs nouvelles vies en passant par le mariage, le plaisir (ou pas) charnel, l’exploitation de leur être et de leurs terres, les enfants, la compassion, la peur de l’étranger, l’expatriation.. Pour certaines, le changement s’est bien passé, pour d’autres beaucoup moins.

J’imagine que ce roman a été rédigé en mémoire à ces femmes dont l’auteur doit être une descendante. Malgré une connotation historique très intéressante, le style d’écriture ne m’a vraiment pas plu. J’avais envie de dire à l’auteur de prendre position. Elle a apporté un regard omniscient sur cette histoire mais qui m’a finalement dérangé. Bref, je ne suis pas convaincue par l’écriture.

Ma note : 4/10

Une réflexion sur “Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

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