La Mécanique Céleste de Merwan

Est-ce que cet article signera mon retour ? J’avoue avoir quelque peu négligé mon temps de lecture ces derniers mois. J’ai commencé un roman que je ne termine pas (La Fortune des Rougon de Zola) et je ne cesse d’être distraite par d’autres activités. Alors je profite de cette période de Noël avec ma famille, installée à côté de la cheminée, face à la fenêtre, pour bouquiner un peu. L’emplacement est idéal pour une petite BD. J’ouvre donc la Mécanique Céleste de Merwan. Je me l’étais procuré en février 2020, il était temps de la sortir de ma PAL. J’aimais le style des dessins, le thème de la science-fiction et le fait que ce soit un one-shot.

L’aventure se déroule en 2068, dans un monde post-apocalyptique. On suit Aster, une jeune fille sans famille. Elle vit dans la cité agricole de Pan, qui à ma grande surprise, se situe au niveau de Fontainebleau ! Avec son ami Wallis, elle se rend tous les jours à l’entrepôt afin de récupérer leur ration journalière de riz. La région ayant été envahie par les eaux, ils s’y rendent donc en barque. Il n’y a plus aucune technologie moderne; les habitants sont en mode survie depuis plusieurs années. Les vols de riz par des pirates sont monnaie courante.

La gouvernance de la communauté est fragile. Au moment des élections pour un élire le nouveau représentant, les troupes de Fortuna, la cité mère, débarquent à Pan et demandent leur rattachement à Fortuna. Le candidat fraîchement réélu, le père de Wallis, ne se laisse pas faire et invoque l’arbitrage via la Mécanique Céleste, concept inconnu de la plupart des habitants. Et pourtant il s’agit d’une méthode bien connue à Fortuna. Les deux cités devront donc s’affronter à … la balle au prisonnier ! Les matchs sont retransmis en direct à la télévision. Et autant dire que les règles et les décors n’ont rien du jeu traditionnel pour enfant.

Les dessins à l’aquarelle sont superbes. Les tons pastels et le trait fin donnent une ambiance douce malgré le contexte catastrophique. Il est très facile de rentrer dans cet univers. On est surpris par cet humour de situation lié au jeu de la balle au prisonnier, qui survient dans un contexte dramatique. Il est sans rappeler un petit air de Hunger Games où de jeunes gens se battent devant un audimat mixte. Il y a d’un côté la haute société qui organise les jeux et qui les considèrent comme un divertissement. Et de l’autre, il y a les tributs et leur représentants, dont le destin est lié au résultat.

Très beaux dessins et on adore la queue de renard d’Aster ! BONG !

La Mécanique Céleste, de Merwan, éditions Dargaud, 200 pages, 25,50€.

2 réflexions sur “La Mécanique Céleste de Merwan

Laisser un commentaire