Vous vous êtes déjà trompés de degré d’interprétation en lisant un livre ? Je vais vous donner un exemple. Lorsque j’avais 11 ans, je suis allée au cinéma pour la première fois sans mes parents. Avec mes amis nous sommes allés voir Scary Movie 2. Sauf que je n’avais jamais vu de films d’horreur de ma vie, et encore moins de parodie de film d’horreur dont je ne connaissais même pas le principe ! Résultat, j’ai regardé tout le film au premier degré en pensant regarder un film d’horreur. Terrifiée, j’ai passé la séance sous une pile de manteaux en me bouchant les oreilles. Bref vous avez compris l’idée.
En commençant « Les Gens », sa couverture en noir et blanc et son titre me laissait penser à un roman doux, tendre, mélancolique, plein de poésie. Sauf que j’ai fait une mauvaise interprétation et j’ai donné plus de profondeur qu’il n’en fallait.
Un début sordide. Diane, une jeune femme d’une trentaine d’années perd mari et enfant. Elle sombre dans la dépression ne sortant plus de chez elle, vivant dans sa crasse, l’alcool et les clopes. Sa seule visite est son ami gay et associé au travail, Félix. Ensemble ils ont ouvert une librairie/café dans le Marais (Paris) intitulé Les Gens Heureux Lisent et Boivent du Café. Qu’ils appelent entre eux, Les Gens.
A l’anniversaire de la première année de leur mort, Diane décide de planifier sa mort, ne souhaitant plus continuer cette vie sans eux. Elle décide de partir en Irlande où son mari Colin rêvait de les emmener en vacances. Elle y loue un petit cottage à un couple de retraités. Mais elle va doucement changer ses plans lorsqu’elle rencontre le voisin mystérieux du cottage d’à côté. Et là commence un gros décalage avec le début du livre.
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